dimanche 21 octobre 2012

Guess who ?


C'est drôle, la proximité, l'intimité qu'apporte Internet et son lot de bloggeurs.
C'est amusant, de s'entendre, totalement blogo-contaminé, lancer des phrases telles que : "Je l'ai vu au Grand Journal, j'étais aussi stressée que pour une de mes copines".

Même ceux qui jouaient en coulisses depuis des années se retrouvent exposés. Et je ne parle même pas d'un Karl Lagerfeld, plus famous que les petites vestes en tweed revisité qu'il crée pour Chanel.
Les comptes-rendu photo des défilés, les vernissage ou lancements de boutiques photographiés par les yeux de vogue.com et le déchainement quotidien et instantané sur twitter et instagram…notre mémoire emmagasine les visages, associe des têtes bien faites à des jeans bien coupés.

C'est comme ça que je me suis surprise à reconnaître, en plein jogging du dimanche (moi, pas elle), Isabel Marant et son génial mari Jérôme Dreyfuss.

Et là commence le questionnement (existentiel toujours !). Bien sûr qu'Internet donne accès à une petite partie de leur vie, que tant que c'est maîtrisé au final ça joue en leur faveur et développe l'envie et le désir pour leur marque. 




Photo vintage d'Isabel Marant
Vous voyez ou je veux en venir ?

Est-ce que si je n'avais pas été aussi rouge que Shrek est vert (rappelez-vous je suis en plein footing) et légèrement ruissellante, j'aurais osé les interrompre pour leur clamer  :


- O combien j'adore leurs vêtements et leurs sacs
-  O combien je pourrais braquer la moitié de la place Vendôme pour glisser mes bras dans les manteaux de la nouvelle collection
- O combien mon banquier les déteste
- O combien vos créations sont des antidépresseurs (je viens de vous livrer en exclusivité le meilleur argument face à votre banquier).
- O combien….. Oui bon je m'emballe un peu.

Parce que non.
J'aurais pu être sapée comme Alexa Chung ou arborer une dégaine aussi cool que la top Aymeline Valade, j'aurai ravalé mes mots emplies de bonnes intentions.
Parce que je suis trop française. 

Parce que créer de la distance face à l'intimité des autres fait partie de notre culture. Enfin, je crois non ?

Quoi c'est cliché ? 

Peut être. 
Mais alors puisqu'on y est : Comment on dégaine la décontraction osée des américains ? C'est tellement plus simple parfois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire