jeudi 25 octobre 2012

Brands only


Déjà petite, j’étais en émoi devant les pages de la Redoute (bien bien avant qu’ils mettent des hommes nus sur leur site internet !). Je feuilletais, cornais les pages en m’imaginant mes futures tenues, puis une fois la commande passée, l’attente interminable (je pense qu’ils livraient en cheval voyageur à l’époque), je me jetais sur le colis.

Aujourd’hui ça n’a pas changé. Le e-shopping a remplacé la vente par correspondance (paix à son âme) mais le plaisir de la fringue reste le même. L’attente toujours aussi abominable et les sites de trackage de la poste mes meilleurs amis.

Bref j’adore les vêtements. Surtout ceux que je ne peux pas me payer mais ça c’est l’histoire de ma vie. Traitez moi de superficielle, rien ne fait plus plaisir.
Chez moi les « to do » listes hebdomadaires, se transforment vite en « to buy », je découpe les pages des magazines avec les pièces qui me font rêver et je suis aux anges quand je découvre une nouvelle marque dont je peux éplucher avec enthousiasme le site internet.

Pendant longtemps je me suis pensée au dessus du marketing vestimentaire. C’est le produit en soi qui m’intéressait. Qu’il soit chiné pour une misère ou qu’il porte le sceau d’un grand créateur.
Et puis un jour on se retrouve enseveli sous le nombre de marques qui existe, on a beau noter consciencieusement le nom de cette nouvelle boutique, on l’aura oublié au moment de s’acheter cette INDISPENSABLE paire de bottes. 
Alors petit à petit on succombe à l’enrobage marketing. Et tant qu’il est fait avec une certaine honnêteté et qu’il prolonge le rêve, ça me va.

Donc aujourd’hui les marques que j’aime ce sont aussi :

-          Des personnes. Vous avez remarqué comme les magazines ou les blogs (soyons un peu moderne !) adooooreent nous montrer les intérieurs des créateurs, les questionner sur leur routine beauté ou encore sur leurs destinations de vacances préférées (celui là vous l’avez forcément lu bien avachie sur la plage). On  pourrait s’en moquer. 
Mais non. 
On lit et si on est sensible à son univers, on est curieux de découvrir ses produits. Et puis on se sent un peu plus proche de la marque (et très rapidement plus légère, délestée de quelques euros !). 
Bon, il faut rendre à césar ce qui est à la mode, les créateurs ne sont pas en reste pour scénariser leurs vies et leurs inspirations : twitter, instagram, tumblr. Jetez par exemple un œil sur le tumblr de la géniale créatrice de chaussures Tabitha Simmons et ses escarpins vous deviendront vite essentiels !

- Des magazines. Ou même des librairies. Aaah l’insolence et l’irrévérence de la fashion. Bah oui.
Fin annoncée de la presse écrite, hécatombe du livre, hégémonie du e-commerce ? Ils en rigolent en douce. Ils ne se passe plus une semaine sans qu’une marque lance son journal, en tête, la bible Acne Paper du minimaliste suédois (du même nom - Acne - allez faites un effort c’est pas compliqué) qui fait causer les rédactrices tous les 6 mois. 


Et qu’est-ce qu’il y a plusieurs jours a rameuté tous les branchés parisiens ? 
Non pas le set de DJ au Wanderlust. Trop summer 2012. Trop écervelé. C’est le Bookmarc (10 points à celui qui révèle le jeu de mots) de Marc Jacobs. 
Une boutique de créateur qui ne vend que des livres (beaux bien sûr, y en a qui ont une image a respecter). Ils ont fumé de l’encre ou quoi ?

-          Des producteurs. Ok pas des producteurs qui se roulent sur tapis rouge, qui exportent leur film aux US, qu’on appelle en privé « cash machine ». 
Aparté : Bon si quelqu’un a le RIB des producteurs d’Intouchable faites le tout de même savoir, on saura quoi en faire. 
Bref des producteurs de films viraux, qui évoquent la marque mais subtilement. Des mini-films qu’on regarde non pas pas seulement pour les vêtements magnifiques mais pour l’esthétique, la fluidité des images, l’énergie. Et même parfois pour l’histoire. Comme avec cette chouette vidéo éditée par Maje.


Que la première qui se reconnait lève la main !

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