mercredi 18 juillet 2012

Faites-nous manger !


Dans l’océan du branding et des innovations marketing, il y en a auxquelles je suis plus sensible que d’autres.
Par exemple, aucun risque que je pousse le moindre cri de satisfaction devant les nouvelles gentes allu (pardon aux fans d’auto, je manque cruellement de vocabulaire dans le domaine !) du dernier modèle Mercèdes.
En revanche, pour tout ce qui touche à l’alimentaire, je ressemble à une accro en manque.

C’est fou comme l’emballage compte pour quelque chose d’aussi éphémère (oui je mange plus vite que mon ombre). Pour une fringue, même si la mise en scène est réussie, on ne peut pas louper le produit. C’est le sujet même. Souvent très bien porté, c’est vrai, mais le sujet quand même.
Les biscuits on ne les devine qu'à l'aide de l’emballage. Et en bonnes victimes, on ne les achète souvent que pour leur packaging. C’est comme ça qu’on se retrouve avec des thés glacés bio au jus de palme infectes sur notre bureau. Mais ça c’est une autre histoire.

A ce jeu là, certains sont très forts. Monoprix en tête. Oui. Au point de nous faire croire qu’une plaquette de beurre est le dernier accessoire à la mode. 
Et puis il y a le pèlerinage obligatoire pour les gastronomes de luxe : La Grande Epicerie de Paris, soit le rez-de-chaussée du Bon Marché. Là on se doute déjà que ça va être difficile de résister.
Et à peine le temps de dire « Miam » qu’on se retrouve avec un paquet de pâtes à 15 euros dans notre sac. Bah quoi. C’est toujours moins cher qu’un aller-retour Paris-Rome. C’est des petits bouts d’escapades volés.

Mais avouez quand même qu’on a un peu l’impression d’avaler sans réticences aucunes des plans marketing à la pelle. Jusqu’à en oublier le principal : le goût.

Trop de théâtralisation autour de tous les thèmes du moment. Ne parlons même de la sur-médiatisation du bio.

C’est pour ça que lorsque j’ai entendu parler de l’Epicerie Générale, je me suis méfiée. En accord avec le célèbre principe : Snobons le snob.
Et puis j’ai commencé par découvrir leur logo. Qui peut résister à cette chouette ?
L’emplacement. Rue de verneuil, celle de la maison de Gainsbourg. Good vibes en perspective.
Ok tout ça avait l’air bien marketé, mais je sentais pointer l’authenticité sous la brillance du vernis.

Déjà c’est tout petit, on n’a pas l’impression d’entrer au supermarché. Les produits ont beau être bio, ils ne sont pas rabat joie : fromages affinés, jambons entiers, vins, huiles… et même une vodka française qui trône sur le comptoir.
Et si on ne se sent pas d’humeur pour un festin, on goute aux jus frais ( 3,50 euros - très raisonnable) mixés devant vous par un charmant jeune homme. Perso, j’ai craqué pour le Rose - carotte, betterave, gingembre.

La chouette et le jus "Rose"
Et comme ils sont conseillés par l’agence de la géniale Nadège Winter, ils maîtrisent parfaitement la communication décalée. Regardez ci-dessous.

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